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9 avril 1938 : ces héroïnes oubliées de la lutte nationale

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Highlander

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2 أفريل 2010
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Le 9 avril 1938, la Tunisie fait un premier pas vers la revendication de l’indépendance. Mais ce jour marqué d’une pierre blanche a été précédé d’une mobilisation féminine sans précédent la veille. L’occasion de revenir sur certaines actrices oubliées de la lutte nationale.

Le 9 avril 1938 est inscrit dans les mémoires comme la première grande manifestation où les Tunisiens ont réclamé un parlement et des réformes. En somme, un premier pas vers l’indépendance du pays sous protectorat français depuis 1881. L’histoire officielle a retenu la mobilisation populaire, la répression sanglante et la détermination de leaders de la lutte nationale tels que Ali Belhaouane ou Mahmoud El Materi.

Positions avant-gardistes​

Mais elle oublie que les événements du 9 avril, qui ont fini dans un bain de sang et avec un coup de filet qui a tronqué la direction du Néo-Destour, ont débuté la veille, le 8 avril. Ce jour-là, pour la première fois de leur histoire, des Tunisiennes issues de tous les milieux ont défilé dans les rues et scandé les mêmes slogans que les hommes à leurs côtés.


Elles ne disposent alors que de peu de droits et sont maintenues en marge de la vie publique malgré quelques suffragettes qui soulèvent la question de l’émancipation de la femme en s’appuyant sur les positions avant-gardistes du penseur et syndicaliste Tahar Haddad. Son ouvrage, Notre femme dans la législation islamique et la société, qui démontrait en 1930 que le Coran ne s’oppose pas aux droits et libertés des femmes, avait suscité un tel tollé qu’il fut contraint à l’exil.

N’obéissant qu’à elles-mêmes, le 8 avril 1938, ces femmes sont aux premiers rangs de la mobilisation et brandissent le drapeau tunisien. Dans les foyers, leur présence est abondamment commentée et suscite l’admiration.

Le lendemain, le 9 avril, du haut des balcons et des terrasses des femmes aideront les manifestants, de nouveau dans la rue, en leur lançant des ustensiles ménagers pour qu’ils puissent se défendre contre les forces de sécurité.

À lire Tunisie : une « Journée des martyrs » sous les matraques et les gaz lacrymogènes

Dans cette atmosphère bouillonnante d’un entre-deux-guerres où la Tunisie n’espérait plus rien du Front populaire au pouvoir en France, les courants d’idées émancipatrices constituent alors le socle d’une lutte nationale devenue plus déterminée après la répression d’avril 1938.

Il faudra attendre le début des années 1950 et la structuration de la lutte nationale pour voir de nouveau les femmes dans la rue, comme à Béja en 1952, où Wassila Ben Ammar (future Madame Bourguiba) préside un meeting féminin après l’appel de Bizerte de Habib Bourguiba.

Rôle clé​

Mais certaines n’ont pas attendu que les associations et les mouvements féminins les mettent à contribution : sans être forcément érudites, ces anonymes ont joué dans les coulisses un rôle clé dans les actions des militants pour l’indépendance.

Mais d’elles, il reste peu de traces. « On les retrouve dans les mémoires familiales mais l’histoire officielle est plus masculine. Elles ont surtout été écartées sous l’effet d’un patriarcat qui n’accordait aucune considération aux femmes », commente l’historienne Kmar Bendana. De toute évidence, ces militantes de l’ombre ne cherchaient ni la postérité ni la fortune mais agissaient en patriotes. La mémoire populaire se souvient encore de quelques-unes de ses valeureuses.

Om Saad Ben Yahia abritait des fellagas ou des réunions clandestines d’activistes et entreposait des armes chez elle.© DR
© Fournis par Jeune Afrique Om Saad Ben Yahia abritait des fellagas ou des réunions clandestines d’activistes et entreposait des armes chez elle.© DR
Om Saad Ben Yahia (1898-1972), native d’El Metouia (Sud-Est), est le symbole féminin de la lutte nationale malgré les violences de son époux. C’est dans la chambre que sa famille occupait dans une oukéla – un logement collectif – à Bab Souika, un faubourg de Tunis, qu’elle abritait des fellagas ou des réunions clandestines d’activistes et entreposait des armes. Elle contribuait à la logistique de certaines opérations et a été arrêtée plusieurs fois sans jamais dénoncer ses camarades. Elle en imposait même à Bourguiba qui la qualifiait de « zaïma », la leader.

Majida Boulila (1931-1952), arrêtée à 20 ans pour ses activités au sein du Néo-Destour, est une figure emblématique de Sfax. Enceinte, elle n’en subit pas moins les violences policières et sera transférée dans un camp pénitentiaire. Ses conditions de détention et les sévices vécus l’empêcheront de survivre à son accouchement.

Fatma Ben Boubaker (1919-1993), fille des montagnes de Bargou (Centre), a participé à la bataille qui a fait rage dans ce massif le 13 novembre 1954 et a été condamnée à trois mois de prison pour avoir transporté des armes dans son panier à légumes. Mais avant ce verdict, elle a été victime d’un viol collectif devant sa famille, une manière de briser les fortes têtes selon les forces coloniales.

Mabrouka Belgacem (1918-1990), native du Sud, a vécu aux côtés des fellagas et en a sauvé un bon nombre en déjouant une tentative d’empoisonnement d’un puits. Celle qui a été de toutes les manifestations à Remada et Tataouine, où la présence militaire française était importante, transportait des armes en les dissimulant sous les plis de son habit traditionnel.

Hania Latif a abrité chez elle les résistants échappés de la prison de Tunis en 1941 et 1951
Hania Latif (1918-1987), militante politique dès l’âge de 19 ans, a abrité chez elle les résistants échappés de la prison de Tunis en 1941 et 1951 et a assuré des livraisons d’armes et de médicaments aux fuyards. Aux côtés de Mosbah Jarbou – leader de la résistance armée dans le Sud – et de ses compagnons, elle participe aux manifestations de 1951, consécutives à la proposition française d’une souveraineté conjointe.

Mabrouka El Gasmi (1922-2002), née à Nefza (Nord), a mis au service de la résistance sa connaissance d’un terrain où les colons régnaient en maîtres. Agent de liaison entre les dirigeants du Néo-Destour et les résistants, elle a aussi contribué à leur fournir des caches et de la nourriture.

Frida Dahmani
 
?T'as pas des belles photos vintage
?Tu penses que c'est bien d'écrire en Français, il faut se taire, les touristes vont comprendre qu'on est faché
?Tu penses pas que c'est démodé
 
لا يزي حدث عندو 83 سنة، يعني فاته الڨطار و معادش عندو حتى تأثير على الأجيال الحالية و زيد تكتب بلغة متخلفة كيمة الفرنسية ، الي الأجيال الحالية ناقمة عليها.

بمعنى أخر ، عملت كل ما في وسعك بش تنفر الأجيال الحالية من قراءة موضوعك.
برافو:klap:
 
لا يزي حدث عندو 83 سنة، يعني فاته الڨطار و معادش عندو حتى تأثير على الأجيال الحالية و زيد تكتب بلغة متخلفة كيمة الفرنسية ، الي الأجيال الحالية ناقمة عليها.

بمعنى أخر ، عملت كل ما في وسعك بش تنفر الأجيال الحالية من قراءة موضوعك.
برافو:klap:
المناضلين الرعيل الاول الكل توفاو تقريبا. ما عادش عندو معنى عند الاطفال الصغار. خصوصا والديهم اغلبهم يحبوا يهاجروا لفرنسا و موش مستعدين باش يعقدوا صغارهم بالفارغ.
من ناحية الشعب يريد الهجرة نحو فرنسا
من ناحية فرنسا قتلت التونسيين نهار 9 افريل 1938
ايا ثبتولنا ارواحكم و زيد عندنا وزارة السياحة.

جميلة بوليلة 21 سنة باش يرجعهالي بالسيف جان دارك.

سرديات تاريخية حشوية. وقت تشوف الدول الفرنكوفونية الكل عطاوها الاستقلال الداخلي في جرة بعضهم.
 
Le 9 avril 1938, la Tunisie fait un premier pas vers la revendication de l’indépendance. Mais ce jour marqué d’une pierre blanche a été précédé d’une mobilisation féminine sans précédent la veille. L’occasion de revenir sur certaines actrices oubliées de la lutte nationale.

Le 9 avril 1938 est inscrit dans les mémoires comme la première grande manifestation où les Tunisiens ont réclamé un parlement et des réformes. En somme, un premier pas vers l’indépendance du pays sous protectorat français depuis 1881. L’histoire officielle a retenu la mobilisation populaire, la répression sanglante et la détermination de leaders de la lutte nationale tels que Ali Belhaouane ou Mahmoud El Materi.

Positions avant-gardistes​

Mais elle oublie que les événements du 9 avril, qui ont fini dans un bain de sang et avec un coup de filet qui a tronqué la direction du Néo-Destour, ont débuté la veille, le 8 avril. Ce jour-là, pour la première fois de leur histoire, des Tunisiennes issues de tous les milieux ont défilé dans les rues et scandé les mêmes slogans que les hommes à leurs côtés.


Elles ne disposent alors que de peu de droits et sont maintenues en marge de la vie publique malgré quelques suffragettes qui soulèvent la question de l’émancipation de la femme en s’appuyant sur les positions avant-gardistes du penseur et syndicaliste Tahar Haddad. Son ouvrage, Notre femme dans la législation islamique et la société, qui démontrait en 1930 que le Coran ne s’oppose pas aux droits et libertés des femmes, avait suscité un tel tollé qu’il fut contraint à l’exil.


N’obéissant qu’à elles-mêmes, le 8 avril 1938, ces femmes sont aux premiers rangs de la mobilisation et brandissent le drapeau tunisien. Dans les foyers, leur présence est abondamment commentée et suscite l’admiration.

Le lendemain, le 9 avril, du haut des balcons et des terrasses des femmes aideront les manifestants, de nouveau dans la rue, en leur lançant des ustensiles ménagers pour qu’ils puissent se défendre contre les forces de sécurité.

À lire Tunisie : une « Journée des martyrs » sous les matraques et les gaz lacrymogènes

Dans cette atmosphère bouillonnante d’un entre-deux-guerres où la Tunisie n’espérait plus rien du Front populaire au pouvoir en France, les courants d’idées émancipatrices constituent alors le socle d’une lutte nationale devenue plus déterminée après la répression d’avril 1938.

Il faudra attendre le début des années 1950 et la structuration de la lutte nationale pour voir de nouveau les femmes dans la rue, comme à Béja en 1952, où Wassila Ben Ammar (future Madame Bourguiba) préside un meeting féminin après l’appel de Bizerte de Habib Bourguiba.

Rôle clé​

Mais certaines n’ont pas attendu que les associations et les mouvements féminins les mettent à contribution : sans être forcément érudites, ces anonymes ont joué dans les coulisses un rôle clé dans les actions des militants pour l’indépendance.


Mais d’elles, il reste peu de traces. « On les retrouve dans les mémoires familiales mais l’histoire officielle est plus masculine. Elles ont surtout été écartées sous l’effet d’un patriarcat qui n’accordait aucune considération aux femmes », commente l’historienne Kmar Bendana. De toute évidence, ces militantes de l’ombre ne cherchaient ni la postérité ni la fortune mais agissaient en patriotes. La mémoire populaire se souvient encore de quelques-unes de ses valeureuses.

Om Saad Ben Yahia abritait des fellagas ou des réunions clandestines d’activistes et entreposait des armes chez elle.© DR
© Fournis par Jeune Afrique Om Saad Ben Yahia abritait des fellagas ou des réunions clandestines d’activistes et entreposait des armes chez elle.© DR

Om Saad Ben Yahia (1898-1972), native d’El Metouia (Sud-Est), est le symbole féminin de la lutte nationale malgré les violences de son époux. C’est dans la chambre que sa famille occupait dans une oukéla – un logement collectif – à Bab Souika, un faubourg de Tunis, qu’elle abritait des fellagas ou des réunions clandestines d’activistes et entreposait des armes. Elle contribuait à la logistique de certaines opérations et a été arrêtée plusieurs fois sans jamais dénoncer ses camarades. Elle en imposait même à Bourguiba qui la qualifiait de « zaïma », la leader.

Majida Boulila (1931-1952), arrêtée à 20 ans pour ses activités au sein du Néo-Destour, est une figure emblématique de Sfax. Enceinte, elle n’en subit pas moins les violences policières et sera transférée dans un camp pénitentiaire. Ses conditions de détention et les sévices vécus l’empêcheront de survivre à son accouchement.



Mabrouka Belgacem (1918-1990), native du Sud, a vécu aux côtés des fellagas et en a sauvé un bon nombre en déjouant une tentative d’empoisonnement d’un puits. Celle qui a été de toutes les manifestations à Remada et Tataouine, où la présence militaire française était importante, transportait des armes en les dissimulant sous les plis de son habit traditionnel.


Hania Latif (1918-1987), militante politique dès l’âge de 19 ans, a abrité chez elle les résistants échappés de la prison de Tunis en 1941 et 1951 et a assuré des livraisons d’armes et de médicaments aux fuyards. Aux côtés de Mosbah Jarbou – leader de la résistance armée dans le Sud – et de ses compagnons, elle participe aux manifestations de 1951, consécutives à la proposition française d’une souveraineté conjointe.

Mabrouka El Gasmi (1922-2002), née à Nefza (Nord), a mis au service de la résistance sa connaissance d’un terrain où les colons régnaient en maîtres. Agent de liaison entre les dirigeants du Néo-Destour et les résistants, elle a aussi contribué à leur fournir des caches et de la nourriture.

Frida Dahmani

منقول

 
المناضلين الرعيل الاول الكل توفاو تقريبا. ما عادش عندو معنى عند الاطفال الصغار. خصوصا والديهم اغلبهم يحبوا يهاجروا لفرنسا و موش مستعدين باش يعقدوا صغارهم بالفارغ.
من ناحية الشعب يريد الهجرة نحو فرنسا
من ناحية فرنسا قتلت التونسيين نهار 9 افريل 1938
ايا ثبتولنا ارواحكم و زيد عندنا وزارة السياحة.

جميلة بوليلة 21 سنة باش يرجعهالي بالسيف جان دارك.
تي هوما في وقت "الإستقلال"( يعني جرح شهداء 9 أفريل عند الشعب مزال غير ملموم ) و هجو لفرنسا و إيطاليا، شخلي توة بعد 83 سنة.
 
تي هوما في وقت "الإستقلال"( يعني جرح شهداء 9 أفريل عند الشعب مزال غير ملموم ) و هجو لفرنسا و إيطاليا، شخلي توة بعد 83 سنة.
كان يعملو عيد الحراقة اللي ماتو غرقا و هم يبحثون عن وطن يعطيهم فرصة (من غير ما يجي سي الريعي صاحب الرخص يقولك خدمت و تعبت و كونت و كذا)

عيد التونسيين بالخارج
عيد الهجرة

اما نقعد نتبع في البلهوان و علي باش حانبه و الثعالبي و بورقيبة و الطيب المهيري و جد صخر الماطري و العبيدي متاع مخزن الجلد ....
و هيلمانات حركة وطنية
و زيدها التوب رجلة سيدي منصف باي
....

Hilghlander
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Outdated
 
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